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Informations sur le séjour au Pérou

Présentation

Dans le cadre d’un stage d’une durée de trois semaines, l’étudiant participera à un séjour de coopération internationale dans la communauté de Monte Sinai, dans des familles membres de COOPASER, coopérative de producteurs de cacao située près de Puerto Maldonado, au Pérou. Le stage consiste à offrir une expérience pratique et significative à l’étudiant finissant. Le milieu de stage offrira l’opportunité à l’étudiant de prendre conscience des différentes réalités propres aux pays du Sud, et d’explorer concrètement, à travers les activités de la coopérative, divers enjeux soulevés dans le cadre du programme de Sciences humaines. Parmi ces enjeux, notons l’agriculture biologique, le commerce équitable, le modèle coopératif, la stabilisation des émissions des GES (gaz à effet de serre), le marché du carbone, ainsi que le choc culturel et la communication interculturelle.

Monte Sinai est une communauté rurale située à proximité de Puerto Maldonado, capitale régionale où se trouve le bureau de la coopérative d’accueil, COOPASER, ainsi que tous les services qui pourraient nous être nécessaires (transport, cliniques, hôpitaux, internet, etc.).

Les étudiants du programme de Sciences humaines admissibles à l’Épreuve synthèse de programme (ESP), normalement lors de la dernière session du programme. Les participants doivent également, au début de la session de laquelle ils séjourneront au Pérou, avoir réussi un cours d’espagnol d’une durée minimale de 45 h et s’engager à faire des efforts actifs pour poursuivre leur apprentissage de l’espagnol avant le séjour.

Il faut être prêt à vivre en groupe, dans des conditions de vie plus rustiques, être intéressé à faire l’effort de communiquer avec la famille d’accueil, avoir une grande ouverture d’esprit et une attitude généralement positive.

Environ trois semaines, dont deux sont passées en milieu rural. Le départ a lieu après la fin de la session, et le retour au plus tard le 20 juin.

En milieu rural, les participants contribuent à la vie quotidienne de leur famille d’accueil : tâches ménagères, travail agricole léger, divertissement (fêtes, musique, jeux) et discussion. Des activités touristiques et culturelles sont également au programme, mais ne constituent pas la majorité du séjour.

Le groupe séjourne deux jours à Lima, où des visites des quartiers historiques et du Musée anthropologique sont prévues.

Durant le séjour en Amazonie, le groupe vit une excursion au Lac Sandoval, avec hébergement en lodge et diverses sorties sur le lac et en forêt.

Durant la dernière portion du séjour, le groupe séjourne 3 nuits dans la région de Cusco, capitale de l’empire Inca, à partir de laquelle la Vallée sacrée, Ollantaytambo et le Macchu Picchu seront visités.

Durant le séjour à Monte Sinai, les participants sont jumelés en paires dans les différentes familles d’accueil. Le groupe se réunit un jour sur deux chez l’une des familles pour réaliser une tâche en commun (réparations mineures, entretien des plantations, taille ou récolte du cacao, etc.). Les autres jours, les participants restent avec leur famille. L’enseignante accompagnatrice visite une ou des familles lors de ces journées pour s’assurer du bien-être des participants et évaluer leur intégration dans la famille d’accueil.

Horaire-type d’une journée en famille :

  • 5h30-7h30 : Lever (le soleil se lève vers 5h, les coqs chantent bien avant!)
  • 8h00 : Petit déjeuner
  • 9h00 : Départ aux champs, lessive, jeux avec les enfants ou autre activité
  • 13h00 : Dîner
  • 14h00 : Travaux aux champs, lessive, jeux avec les enfants ou autre activité (les après-midis sont très chauds!)
  • 17h00 : Souper léger, coucher du soleil
  • Soirée : Discussion, jeu de cartes, nettoyage de la vaisselle, préparation d’aliments pour le lendemain ou autre activité
  • 20h : Coucher, parfois même avant!

Dans la communauté rurale de Monte Sinai, il n’y a pas d’eau courante. Les familles utilisent des puits de surface pour le lavage et la préparation des aliments. Les étudiants ont bien entendu accès à de l’eau embouteillée, et les familles utilisent cette eau pour apprêter les aliments mangés crus (salades, fruits) et pour préparer jus et limonades.

C’est près de ces mêmes puits de surface que les familles (et les étudiants) font leurs ablutions, et leur propre lessive, à la main.

Deux étudiants logent dans une même famille, généralement dans la même pièce, qui est séparée des espaces de vie de la famille. Les maisons sont des cabanes de bois comportant des ouvertures.

Les familles disposent de toilettes turques et d’un système sanitaire protégeant les eaux de surface des déjections humaines.

En résumé, ce sont des conditions de vie très rustiques, qui peuvent s’apparenter à du camping (avec lit et bâtiment pour dormir), qui ne mettent cependant pas en danger la santé et la sécurité des participants.

Les familles d’accueil reçoivent d’ailleurs une formation par la coopérative qui organise le séjour, afin que les aliments soient préparés de façon sécuritaire pour nous.

Il faut savoir que le Pérou est actuellement un lieu à la mode de la scène gastronomique mondiale. La nourriture, issue des traditions culinaires des divers peuples qui vivent et ont vécu au Pérou, y est excellente et variée. En visite touristique, nous mangeons dans des restaurants où plusieurs choix- typiquement péruviens ou non- sont offerts.

Dans les familles, nous mangeons une nourriture plus rustique et paysanne, composée de légumes-racine, de riz, de bananes et de plantain, de légumineuses, de viande, de poisson et d’œufs. Certains mets peuvent ressembler à des mijotés que prépareraient nos grands-mères ou arrières grands-mères. Certains autres mets sont plus dépaysants : il faut s’attendre à manger le poulet qui courait près de vous quelques heures auparavant, du gibier chassé ou même de l’alligator! Il est important de comprendre que le végétarisme est peu répandu au Pérou, particulièrement à la campagne. Les participants végétariens sont les bienvenus, mais, comme les autres participants, doivent s’adapter aux habitudes alimentaires des familles, et manger ce qui leur convient dans l’assiette qui leur est présentée plutôt que de demander un menu spécial aux familles.

En campagne, la séquence des repas diffère de ce que nous connaissons au Québec : les petits déjeuners et dîners sont très copieux et assez semblables, et le souper est souvent plus léger, ce qui convient généralement aux participants, puisqu’ils ont encore l’estomac plein des deux repas précédents. Il faut noter que la nourriture est offerte en quantité plus que suffisante aux participants.

Le voyage, incluant le transport, les activités, l’hébergement et la majorité des repas est d’une valeur de 3300$/participant.

Nous recevons généralement un appui financier de différentes institutions s’élevant environ à 1100$/participant.

Le reste est assumé par les participants ou par les activités de financement que le groupe initiera et organisera de façon autonome, avec l’appui du département des sciences sociales.

D’autres dépenses sont à prévoir, notamment :

  • Passeport (80$)
  • Santé préventive : vaccins, médication préventive (250$)
  • Assurance voyage (ou assurance des parents)
  • Matériel tel que : sac à dos de randonnée (45L et plus), bottes imperméables
  • Argent de poche pour quelques repas du midi non inclus et souvenirs : 100-150$ et plus

Dans le cadre du cours porteur de l’Épreuve synthèse de programme, les étudiants réaliseront une recherche thématique sur une réalité sociale péruvienne, dont ils rendront compte par écrit et par une présentation orale. Des formations sur le choc culturel et la communication interculturelle ainsi que l’aide au développement international seront également dispensées. Ils rencontreront également des représentants de l’entreprise d’économie sociale québécoise qui coordonne le projet de reforestation au Pérou. Au retour du séjour, un rapport de stage est à remettre. Il est entendu que cette option d’ESP demande une plus grande implication en temps que toute autre option offerte dans le cadre du programme de Sciences humaines, et qu’une partie des heures de cours (deux camps de formation pour favoriser une bonne dynamique de groupe) sera réalisée lors de fins de semaine ou de congés de cours.

Une réunion d’information sera tenue durant le mois de septembre précédant le départ. L’invitation à cette rencontre se fera via le cours d’Initiation pratique à la méthodologie des Sciences humaines (IPMSH), préalable au cours porteur du séjour. Les étudiants intéressés seront invités à manifester leur désir de participer au séjour au moyen d’une lettre de motivation. Le département des Sciences sociales se réserve le droit d’organiser un comité de sélection des candidatures. En général, la taille maximale du groupe est fixée à 8 participants.

Le séjour en Amazonie serait risqué pour une personne dont l’état de santé ou les allergies pourraient nécessiter des soins médicaux d’urgence rapides. En ce sens, les personnes atteintes d’allergies causant des réactions anaphylactiques pourraient compromettre leur sécurité en participant à ce séjour. Le séjour dans la région de Cusco se déroule à 3400 mètres d’altitude. Il est important de valider avec un professionnel de la santé s’il pourrait y avoir des contre-indications à ce séjour. Les participants doivent remplir avec rigueur et honnêteté une fiche de santé avant le départ, et le Cégep de Thetford se réserve le droit d’exclure des participants après avoir fait une évaluation des risques.

Un cours d’Initiation à l’espagnol est offert à toutes les sessions d’automne au Cégep de Thetford. Il faut demander à son aide pédagogique individuel de procéder à l’inscription en spécifiant que c’est en vue de participer au séjour au Pérou. Ce cours sera alors crédité comme un cours complémentaire. Il faut noter que le programme de Sciences humaines comporte au plus deux cours complémentaires. Des frais pourraient être exigés si le cours d’espagnol est fait en surplus de la grille du programme.

Des cours d’espagnol sont aussi offerts dans la communauté, notamment via l’Institut du troisième âge de Thetford (ITAT).

Les étudiants ayant suivi plus de 45 heures de cours d’espagnol au secondaire ou pouvant démontrer par une conversation en espagnol avec l’enseignante accompagnatrice qu’ils maîtrisent suffisamment cette langue sont dispensés de l’obligation de suivre un nouveau cours.

Un premier versement de 300$ est exigible à l’inscription au séjour, à l’automne précédant celui-ci.

Le reste du montant est échelonné par versements mensuels d’environ 400$ jusqu’à ce que le solde après activités de financement soit acquitté. Si des activités de financement ont eu lieu juste avant le départ et que la comptabilité du séjour n’a pu être complétée, un solde résiduel peut demeurer au compte du voyage et les participants l’acquitteront au retour.

Le dépôt de 300$ est non remboursable. Si le cours Stage interculturel et/ou coopération internationale a débuté, il pourrait être impossible pour l’étudiant de changer d’option pour son ESP, entraînant donc un retard de la diplomation et de l’entrée à l’université. Il est donc très important prendre une décision éclairée lors de l’inscription.

Plusieurs familles de la communauté de Monte Sinai font partie du Projet cacao, initié par l’entreprise québécoise Ecotierra. C’est ce projet que nous allons observer et supporter. Ce projet vise à inciter les producteurs agricoles à reboiser d’anciens pâturages d’une façon qui soit économiquement avantageuse pour eux. Cela se fait par l’agroforesterie, c’est-à-dire la culture agricole sous couvert forestier. Le cacao est une plante qui se prête bien à cette pratique, puisqu’il pousse bien à l’ombre. Dans un premier temps, le cacao pousse sous des bananiers (une plante à croissance rapide, qui fournit rapidement de l’ombre). Les bananiers seront peu à peu remplacés par des essences de bois amazoniennes à valeur ajoutée. Les producteurs rentabilisent donc leur parcelle de terre par la vente de cacao (un cacao fin, certifié biologique et équitable, donc à plus forte valeur marchande). Le démarrage du projet est financé par l’émission de crédits carbone sur le marché volontaire, partie dont s’occupe l’entreprise Ecotierra, qui démarre et gère plusieurs projets de ce type dans les Amériques et en Afrique. La coopérative COOPASER veille à encadrer les producteurs et leur offrir des services pour assurer la qualité du produit, et l’ONG péruvienne AIDER fournit de l’expertise agronomique et forestière ainsi que les plants de cacao aux producteurs.

L’aide humanitaire est offerte par des personnes spécialement formées lors de situations de catastrophe naturelle, d’épidémie ou de guerre. Il serait dangereux pour nous de faire cela.

Le voyage s’inscrit plutôt dans une perspective dite de solidarité internationale.

Les étudiants en visite sont d’abord là pour observer et apprendre en participant à diverses tâches agricoles et de la vie quotidienne. Le séjour se veut un moment d’échange interculturel et de découverte d’une façon différente de voyager. Un peu à la façon du commerce équitable, on vise à ce qu’un maximum des ressources financières investies dans le séjour bénéficie directement aux familles d’accueil ou à la coopérative (donc à tous les producteurs du Projet cacao).

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Alex B Perron
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